Dans mon enfance, le Ramadan était un mois de contemplation, de concentration, de solitude, de nuits de veille passées dans les prières. C'est à la fin du mois seulement qu'était célébrée la "fête du Ramadan", appelée aussi "fête du sucre" (şeker bayrami); les enfants recevaient des vêtements neufs qu'ils portaient lors des nombreuses visites chez les uns et les autres, ou on leur offrait à profusion bonbons, chocolats, menues piécettes.
Kudsi Ergüner, La Flûte des origines. Un Soufi d'Istanbul. Terre Humaine, Plon. Paris, 2013. Pàg. 129.